Art solution

Leurs vidéos postées sur YouTube ont fait le tour des réseaux sociaux. L’association « Art solution » s’est fait connaître en réalisant des chorégraphies improvisées façon « flashmobs » dans les rues de la capitale tunisienne. Avec un message simple, « Je danserai malgré tout », ils combattent avec leur meilleure arme, la danse, les partisans d’une société rétrograde et liberticide. Mais l’action de ces jeunes tunisiens va au-delà de ces performances ponctuelles. Ils mènent des actions de terrain pour promouvoir la danse sur tout le territoire. Leur conviction : la danse est un vecteur de mobilisation des jeunes dans l’espace public. Avec Bahri Ben Yahmed à la chorégraphie.

Chouaib, président d’Art solution, breakdancer de 24 ans, a participé à plusieurs compétitions internationales en Europe. Il y a deux ans, il décide d’organiser l’édition tunisienne du « Battle of the year », l’un des événements majeurs du monde de la danse Hip Hop, alors qu’il ne possède aucune expérience dans ce domaine. Avec l’aide de la coopération française, lui et son ami Sabri mettent sur pied une compétition qui attire des danseurs de tout le pays mais aussi de toute la région du Maghreb.

Ils dansent malgré tout...

Venus de Sfax, Bizerte, Jendouba ou Sidi Bouzid, des centaines de Tunisiens entre 15 et 25 ans pour la plupart se sont réunis le 30 mars dernier dans la prestigieuse Accropolium de Carthage pour une compétition de danse Hip Hop qui a réuni la crème des danseurs locaux et quelques stars internationales. Cet événement est le point d’orgue d’un festival qui a fait escale dans cinq villes du pays (workshop). Les membres de l’association organisatrice « Art solution » sont convaincus que la culture Hip Hop est un facteur de développement social et économique. Avec ou sans le soutien des pouvoirs publics, ils comptent bien œuvrer dans ce sens. 

Photos prises en Tunisie, à Paris et à Genève.

// Texte Sophia Ait Kaci